L’éducation financière entre à l’école pour former des “citoyens éclairés”

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Plusieurs académies signent avec la Banque de France un partenariat, visant à approfondir l’éducation budgétaire et financière des élèves. Les deux institutions se retrouvent à la manoeuvre pour conduire une stratégie d’éducation financière nécessaire à la formation de citoyens éclairés. Déjà expérimenté auprès des élèves en filière professionnelle, le passeport EDUCFI est appelé à se généraliser à tout le collégiens en classe de quatrième.

L’éducation financière aux plus jeunes semble devenir un véritable enjeu de société. Dans le cadre de la stratégie nationale d’éducation financière lancée par le gouvernement en 2016, l’Education nationale et la Banque de France ont décidé “d’approfondir ensemble leur collaboration en matière d’éducation budgétaire et financière des élèves”.

“C’est une convention nationale qui veut sensibiliser tous les publics aux questions budgétaires et financières”, explique David Lagedamon, inspecteur pédagogique régional d’économie-gestion, à l’académie de Bordeaux. “En partant du principe que, dans des comparaisons internationales, et notamment des pays de l’OCDE, le besoin d’informations au public sur ces questions-là apparaît comme une nécessité”. Dès 2022, la région Grand Est en avait bénéficié. Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine lui emboitent le pas.

L’inspecteur académique détaille les trois objectifs poursuivis: “Savoir gérer son argent et prévenir le surendettement, savoir planifier et épargner, et savoir se protéger contre les arnaques financières ou les pratiques commerciales trompeuses”.

Déploiement du passeport EDUCFI

Une des mesures phares de cette convention est le déploiement du passeport EDUCFI. Ce dispositif pédagogique, élaboré depuis 3 ans, est ouvert aux élèves de la voie professionnelle à titre expérimental depuis la rentrée scolaire 2023. A partir de mars 2024, il sera également obligatoire pour tous les élèves de quatrième.

Les collégiens sont en effet la principale cible de cette éducation budgétaire et financière. “Ils n’ont pas encore de cours d’économie. Et pourtant, ils sont soumis à une gestion de leur argent de poche”, explique David Lagedamon. Ce dernier pointe également le fait que les adolescents sont une cible de choix pour les arnaques en ligne. “Ils ont besoin, dès le plus jeune âge, d’avoir quelques bases, pour être sensibilisés. Par rapport au constat, qui est que certains n’ont pas les acquis pour se débrouiller dans la vie”.

Le dispositif est également intéressant à expérimenter auprès des élèves de la voie professionnelle, alors que cette dernière est en train d’être réformée depuis la rentrée 2023. “Avec la réforme de cette voie, les stages vont faire l’objet de rémunération. Les élèves vont dont être confrontés pour la première fois à apprendre à gérer leur budget”, explique l’inspecteur académique.

“Une dimension citoyenne”

Parmi les thématiques abordées avec le passeport EDUCFI, une partie est dédiée au budget : Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi en faire un ? Qu’est-ce qu’un compte bancaire ? Comment fonctionne un compte? Comment bien le gérer ? Que se passe-t-il si on n’a pas assez d’argent sur son compte et qu’on engage un paiement ?, etc.

Une autre partie est dédiée aux finances : Qu’est-ce qu’un taux d’intérêt, qu’est-ce qu’un crédit, faire prendre conscience aux élèves qu’il faut bien réfléchir avant de solliciter un crédit, même à la consommation, apprendre à remplir un chèque… Ils apprennent aussi à distinguer un vrai billet d’un faux billet, car “la Banque de France lutte contre la circulation des faux billets”, précise David Lagedamon.

Toute cette éducation financière a une “dimension citoyenne”, selon ce dernier, qui affirme que cette sensibilisation a pour but d’être “un citoyen éclairé. Ces élèves seront plus tard sollicités par des banques commerciales. Avant que cette étape n’arrive, c’est important de leur donner des outils”, explique-t-il. “Le contexte qui rend ça aussi nécessaire, c’est qu’il y a une complexification des acteurs financiers, des produits. La digitalisation rend, ces risques plus importants”, alors qu’un quart des adolescents possédaient une carte bancaire à leur nom en 2021. “En France, l’argent demeure aussi un sujet tabou. Et c’est une façon de faire en sorte que ce sujet soit abordé dans les familles”, conclut David Lagedamon.

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