Lending Club : le pionnier de la finance 2.0 aux abois

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Mauvaise nouvelle pour Lending Club ! En effet, la plateforme américaine de prêts en ligne a une nouvelle fois essuyé une perte en 2017. La raison ? Elle a dû s’acquitter d’une grosse somme pour sortir d’un scandale judiciaire qui mine la société depuis bientôt deux ans. Cette facture s’élevait d’ailleurs au total à 125 millions de dollars, dont 48 millions de dollars payés par l’assurance.

Les poursuites judiciaires en cause

Lending Club continue toujours de faire les frais de son litige judiciaire. Effectivement, la société a enregistré une perte nette de 92,1 millions de dollars pour le quatrième trimestre de 2017. Ainsi, pour toute l’année, elle a perdu près de 154 millions de dollars. Alors qu’en 2016, ses pertes ne se chiffraient qu’à 146 millions de dollars. Ce qui en dit long sur le discrédit de cette plateforme de distribution de prêts aux particuliers et aux petites entreprises. Cette dégradation s’explique notamment par le règlement de ses poursuites judiciaires. De fait, pour y mettre un terme, elle a dû débourser 77,25 millions de dollars.
Mais, comment ce pionnier de la finance 2.0 en est-il arrivé là ? Eh bien, tout commence après le printemps 2016. La plateforme — fondée en 2006 — communique le départ du Français Renaud Laplanche. Lending Club a reproché à son patron emblématique de ne pas avoir dévoilé l’existence d’un conflit d’intérêts. L’enquête interne a en effet révélé au grand jour certaines irrégularités lors de la cession de prêts à un investisseur institutionnel. Des problèmes de gérance qui ont finalement couté très cher à cette grosse pointure de la finance 2.0.

Lending Club : un concept pourtant prometteur

Les déboires judiciaires de cette société basée à San Francisco ont porté assurément un coup dur à son succès. Pourtant, elle a fait une entrée triomphante à la Bourse de New York en 2014. Et ce, pour ensuite obtenir une valorisation de plus de 8 milliards de dollars. De fait, son concept a séduit plus d’un investisseur. Lending Club souhaitait effectivement faire évoluer le secteur bancaire. Comment ? En conciliant les intérêts d’emprunteurs et de prêteurs tant particuliers qu’institutionnels.
Aujourd’hui, c’en est tout autre : les marchés deviennent plus dubitatifs. Le cours de la plateforme connait fréquemment des baisses. Il a même chuté jusqu’à 3,50 dollars après le départ de Renaud Laplanche. Tandis qu’à sa lancée en bourse, son cours a avoisiné les 28 dollars.

De nouvelles pertes en vue !

Après l’annonce de ces résultats décevants, l’action a perdu dans la foulée plus de 5 %. Elle a ainsi évolué sous les barres des 4 dollars. En tout cas, Lending Club doit encore faire face dans le futur à d’énormes dépenses. Le gouvernement et les régulateurs poursuivront en effet les poursuites et les enquêtes. C’est pourquoi la société prévoit de nouveau des pertes entre 38 et 53 millions de dollars en 2018.
La plateforme compte toutefois améliorer son chiffre d’affaires en 2018. Et cela, dans une fourchette de 680 à 705 millions de dollars contre 575 millions de dollars en 2017. Scott Sanborn (patron de la société, NDLR) déclare effectivement que « 2017 a été une année de reconstruction et de transformation de notre activité. Nous avons retrouvé la croissance tout en élargissant et diversifiant sensiblement notre base d’investisseurs ».
Bref, depuis quatre ans, Lending Club demeure dans le rouge. Cette figure importante de la finance 2.0 arrivera-t-elle enfin à trouver une sortie de crise ?

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