Yannick Roudaut "Financer la destruction ou bien le monde d’après "

Contenu sponsorisé

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Après 15 ans à la Bourse, Yannick Roudaut a réalisé un virage aussi bien professionnel que personnel en 2008. Aujourd’hui entrepreneur, expert APM, chroniqueur au journal Le Monde, il co-dirige le cabinet Alternité et Les Editions la Mer Salée. Son travail sur les modèles économiques soutenables a attiré FinTech Mag qui l’a interviewé.

Qu’est ce qu’un modèle économique soutenable ? C’est le contraire de l’insoutenable, soit le modèle dans lequel nous vivons aujourd’hui : la destruction des ressources naturelles, de la biodiversité, le pillage de la planète, la pollution… Ce ne sont que des faits, des dommages collatéraux qui pourtant nous emmènent dans une impasse, une « voie mortifère ».
Si l’humanité ne change pas de comportement, dans quelques décennies ou quelques siècles, l’être humain disparaitra. À terme, l’humanité est en danger car nous avons besoin de toutes les espèces animales et végétales pour vivre alors qu’aucune espèce ni aucun insecte n’a besoin de l’homo sapiens pour vivre, on est donc dans l’insoutenable.
La finance est un levier de changement extrêmement important. Si on veut changer les choses, si on veut vraiment qu’elles évoluent dans le bon sens, il faut des financements. Et donc qu’est-ce qu’on finance ? C’est une question que j’ai posé récemment à Bordeaux Fintech, à tous ces acteurs de la finance réunis.

Vous voulez financer la destruction ou vous voulez financer le monde d’après ?

Et en premier lieu, comment le finance-t-on, ce monde d’après ? En orientant les flux financiers vers des entreprises qui sont capables de générer des profits en respectant l’environnement, et en développant du bien-être pour l’être humain. Il ne faut pas oublier que le mot économie en grec, c’est « oikonomia » et Oikonomia, c’est la gestion du domaine, ce n’est pas faire de la croissance, des profits. Le profit n’est que la juste sanction d’une démarche qui participe à apporter du bien-être aux individus sans infecter la nature.
J’irais même plus loin : la société économique de demain sera extrêmement simple, elle replacera l’être humain au sein de son écosystème. L’humain n’est qu’un maillon d’une chaine de vie, il faut qu’il reprenne sa juste place. L’humanité doit grandir en humanité et aller vers un hyper humanisme, vers la fin de l’arrogance et de la domination de la planète, de la nature… Nous devons construire avec le vivant et pas contre ou sans.
Vers une économie réconciliée donc, qui fait avec la nature et non contre, qui s’interdit de polluer, qui s’interdit de souiller, qui apporte du bien-être aux individus et dont l’un des bénéfices de la démarche sera de dégager une rentabilité partagée.

Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

La newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter, pour ne rien rater des grandes tendances et des transformations du secteur !