Les origines de la Finance verte

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Parler de finance verte, ça fait bien. Elle est au cœur des discours des grands acteurs de la finance internationaux et de la politique. Elle est parfois plus difficile à ressentir dans leurs actions. L’ombre du green washing s’étend jusque dans le secteur de la finance !
A force d’en entendre parler, on aurait l’impression qu’elle a toujours été là. Il suffit de taper l’expression sur son moteur de recherche favori pour constater le nombre impressionnants de résultats proposés par bien des institutions et personnalités ! Pourtant, l’expression même de “finance verte” ne date pas d’il y a si longtemps !
Retour sur les origines de la finance verte.

De quoi parle t’on ?

Lorsque l’on parle de Finance verte, on désigne en fait tous les produits financiers dont l’objectif est de soutenir des projets écologiques mais aussi la réglementation qui encourage les investissements dans les industries non polluantes.
La finance verte repose essentiellement sur les obligations vertes (en anglais Green bonds) qui sont émises pour financer des initiatives luttant contre le réchauffement climatique et se positionnent pour une transition énergique. Certaines entreprises et initiatives peuvent donc aujourd’hui être financées selon des critères d’efficience énergétique ou selon d’autres critères environnementaux.

A quand remonte la “finance verte” ?

Difficile de retrouver la date où l’expression de “Finance verte” a été utilisée pour la première fois. Malgré son utilisation parfois abusive, aucun texte ne semble donner plus d’informations sur sa création. Pour autant, il faut attendre les années 2010 avant de voir émerger des définitions – encore dissonantes – de la finance verte.
C’est en 2008 que la Banque Mondiale a inventé l’expression “d’obligation verte“, lors du lancement de son Cadre stratégique pour le développement et le changement climatique. Plus précisément dans ce document élaboré en concertation avec les 185 pays membres de la Banque Mondiale, qui a décidé de faire de la lutte contre le changement climatique un pilier de ses actions de développement. Par “obligation verte”, la Banque Mondiale entend un écolabel pour des prêts destinés à financer des programmes de développement durable. Cela fait donc 10 ans que les premières opérations vertes ont été réalisées !
Le terme de “green bank” est peu utilisé dans sa traduction française (nous parlons davantage de “banque éthique”). Aux Etats-Unis, le concept a été originellement développé par Reed Hundt et Ken Berlin (respectivement avocat de profession et fondateur de la structure Climate Reality) lors de la transition présidentielle de Barack Obama en 2008. C’est le résultat du travail de ses équipes en faveur du développement des énergies propres.

Quelles sont ses premières applications ?

L’ironie de l’histoire est que les actions ont précédé les questions réglementaires et de définition ! Comme le premier utilisateur du mot Fintech n’a pas attendue la fin des années 2000 avec l’arrivée des premières startups de la finance !
Direction la Californie où la célèbre ville de San Francisco a obtenu un score largement favorable de ses habitants à un vote réalisé en 2001 pour financer l’énergie solaire. L’accord des citoyens a permis d’émettre une obligation de 100 millions de dollars destinés à financer des projets solaires pour la ville – entre autres pour installer des panneaux solaires (plus d’informations par ici).
Toujours du côté des institutionnels, la France a attendu 2016 pour sa première émission d’obligations vertes (un emprunt de 7 milliards d’euros). Elle reste le 2ème pays après la Pologne a avoir franchi le pas. Plusieurs organismes français l’ont précédé, avec notamment l’Agence Française de développement en 2014 (1 milliard d’euros) suivis de grands groupes comme GDF Suez en 2014.
S’en est suivi en France le vote pour la loi de transition énergétique en 2015, portée par l’ancienne ministre Ségolène Royal : on y retrouve notamment l’article 173 qui définit l’obligation d’information des investisseurs institutionnels sur la prise en compte des paramètres environnementaux et sociaux.

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