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Les origines de la finance verte

24 mai 2021

La finance verte occupe aujourd’hui une place centrale dans les discours des institutions financières et politiques. Son objectif est d’orienter les capitaux vers des projets respectueux de l’environnement pour accompagner la transition énergétique. Mais d’où vient exactement ce concept et comment s’est-il développé au fil du temps ?

Qu’est-ce que la finance verte ?

Lorsque l’on parle de finance verte, on fait référence à l’ensemble des instruments financiers et des réglementations favorisant les investissements durables. Cela inclut les obligations vertes (green bonds), des produits financiers conçus pour soutenir des projets luttant contre le réchauffement climatique et favorisant les énergies renouvelables.

Les origines du concept

Il est difficile de retracer avec précision la première apparition de l’expression “finance verte”. Ce terme est devenu plus courant au début des années 2010, bien que des initiatives similaires aient existé auparavant.

En 2008, la Banque Mondiale introduit le concept d’obligation verte dans le cadre de son Stratégie pour le développement et le changement climatique. Cette nouvelle approche vise à orienter les fonds vers des projets de développement durable validés par des critères environnementaux stricts.

Par ailleurs, le concept de green bank, bien qu’assez peu utilisé sous sa traduction française de « banque verte », a été développé aux États-Unis par Reed Hundt et Ken Berlin lors de la transition présidentielle de Barack Obama en 2008. Il s’agit d’un modèle financier axé sur le développement des énergies propres.

Les premières applications concrètes

Les premières applications concrètes de la finance verte ont souvent précédé la création de véritables cadres réglementaires. Quelques exemples marquants :

  • En 2001, San Francisco organise un vote en faveur du financement de l’énergie solaire. Grâce à l’accord des citoyens, une obligation de 100 millions de dollars est émise pour financer l’installation de panneaux solaires dans la ville.
  • La France entre sur le marché des obligations vertes en 2016 avec un emprunt de 7 milliards d’euros. Elle devient ainsi le deuxième pays, après la Pologne, à franchir le pas.
  • Dès 2014, l’Agence Française de Développement lance une première émission d’obligations vertes d’un montant d’1 milliard d’euros, suivie par des grands groupes comme GDF Suez.
  • En 2015, la loi de transition énergétique est adoptée en France, avec notamment l’article 173 imposant aux investisseurs institutionnels de prendre en compte des critères environnementaux et sociaux dans leurs décisions d’investissement.

Ces initiatives, bien qu’encore récentes, témoignent d’un mouvement de fond en faveur d’une transition financière plus durable et plus respectueuse de l’environnement.

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