Comment le FMI et la Banque Mondiale s’emparent des enjeux de technologie financière ?

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Les institutions du Fonds Monétaire Internationale et de la Banque Mondiale, vieilles de 74 ans, ont choisi de se pencher sur les conséquences des progrès toujours plus rapides des technologies sur l’écosystème économique et financier.

Originellement, le FMI a été créé pour assurer la stabilité du dit “système monétaire international” et gérer les crises financières et monétaires. En parallèle, la Banque Mondiale a pour objectif d’accorder des prêts pour les projets d’investissements des pays en développement.

Ensemble, ils se consacrent aujourd’hui aux menaces potentielles que peuvent poser la présence d’acteurs Fintech pour anticiper d’éventuels dysfonctionnements, avec le Programme Fintech de Bali.

Le Programme Fintech de Bali, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’un schéma directeur du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale. Il présente 12 propositions pour accompagner les 189 pays membres dans leurs discussions de politique intérieure au sujet des avantages et risques inhérents aux Fintech.

Christine Lagarde, Présidente du FMI et Jim Yong Kim, Président de la Banque Mondiale, l’ont présenté le 11 octobre 2018 à l’occasion des Assemblées annuelles à Bali.

Quelles sont les recommandations du programme du FMI et de la Banque Mondiale ?

Le Programme Fintech de Bali propose 12 éléments de politique pour aiguiller les discussions des pays membres. Parmi leurs recommandations, on retient ces grandes lignes :

  • Favoriser les services Fintech dans les pays à faibles revenus pour améliorer l’inclusion financière et les transferts transfrontaliers
  • Assurer une concurrence équitable pour permettre une adoption à grande échelle des services Fintech
  • Anticiper un cadre réglementaire pour l’arrivée de nouveaux acteurs, produits ou activités Fintech qui risqueraient de perturber le système global
  • Créer des règles juridiques claires dans chaque pays sur des sujets essentiels comme les contrats, la propriété des données, l’insolvabilité, le règlement des différends ou les paiements
  • Mettre les innovations Fintech au service des Banques Centrales, dont le rôle se redéfinit (les Banques Centrales pourraient par exemple émettre des monnaies virtuelles).

Globalement, l’objectif est de rendre le système financier plus résistant aux transformations technologiques et de le préparer pour les évolutions à venir.

Vous pouvez retrouver la liste complète des éléments proposés par le Programme Fintech de Bali.

Les risques majeurs liés aux Fintech pour le paysage économique et financier internationale

Chaque pays, plus ou moins avancé sur les questions financières et technologiques, adapte sa politique intérieure pour encadrer les nouvelles activités de la finance et éviter des frictions  liées à l’arrivée des Fintech. Le Programme Fintech de Bali relève notamment des risques relatifs à :

  • la protection des consommateurs et investisseurs
  • la précision et la cohérence des textes réglementaires et juridiques
  • l’arbitrage réglementaire
  • la mise en place de filets de sécurité plus adaptés
  • l’intégrité financière

De la nécessité d’un cadre international

Les systèmes de régulation nationaux et les différences de traitement pour les Fintech selon les pays n’ont pas forcément favorisé la mise en place d’un cadre réglementaire international.

Paradoxe ! Car la finance n’a jamais été aussi globale : les échanges financiers sont transfrontaliers et se font en direct ; la coopération est internationale avec des échanges de bonnes pratiques entre institutions ; des organismes s’entourent de structures de régulation pour mettre en place des bac à sable à l’international (c’est le cas de la Financial Conduct Authority avec le Global Financial Innovation Network)…

Avec le Programme Fintech de Bali, le FMI et la Banque Mondiale tentent de créer un environnement propice pour réduire les conflits d’arbitrage réglementaire et le risque d’incohérences entre les applications nationales des lois et règlementsDécouvrez notre article sur le FMI, prêt à adopter les nouvelles technologies (novembre 2017)

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