Mandat de mobilité bancaire : vers la fin de la « banque à la papa » ?

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On l’a entendu en parler partout. Chez Léa Salamé, sur France Inter, sur RTL, dans Le Parisien… À croire que la Loi Macron, votée le 7 aout 2015 et entrée en vigueur ce lundi 6 février, l’a été rien que pour elle.
Elle ? C’est Marie Cheval, la directrice générale de Boursorama. Ne nous plaignons pas, entendre parler de Fintech à 7h50 à la première matinale de France est en soi un progrès. Au Parisien, elle l’assure : « Le client n’aura plus que deux choses à faire pour passer d’une banque à l’autre : donner un RIB (relevé d’identité bancaire) et signer un mandat de mobilité bancaire. Le changement d’établissement se fera en 22 jours ouvrés maximum. »
Changer de banque serait désormais simple comme un coup de fil ou un coupe-file, à chaque génération sa référence.

Alors, c’en serait bel et bien fini de la « banque à la papa » ?

La volonté du législateur de faciliter la mobilité bancaire ne date d’hier. En 2009, déjà, la Fédération des Banques Françaises (FBF) avait émis une recommandation pour obliger les banques à mettre en place un service d’aide à la mobilité bancaire. Une recommandation à laquelle la Loi Hamon du 17 mars 2014 avait donné force de loi.
En instaurant le « mandat de mobilité », la Loi Macron apporte un « plus » puisqu’elle déleste le consommateur des formalités très dissuasives qui encadraient le changement. Ces mesures seront-elles de nature à encourager sa mobilité ? Souhaitons-le car celle-ci ne dépasse pas 4,5 % en France quand elle atteint 9 à 10 % ailleurs en Europe.
Parmi les freins majeurs à la mobilité, les Cassandre ne perdent pas une occasion de pointer l’obligation de domicilier ses revenus dans l’établissement où l’on a pris un crédit immobilier et le fait que l’on ne peut pas transférer son assurance-vie sur un nouveau compte à moins de perdre, s’il a moins de huit ans, le bénéfice de l’exonération fiscale.
Le monde est imparfait certes, mais l’intention est plus que louable. Elle donne la possibilité à une clientèle jeune – traduire : qui ne dispose que de produits simples et n’a pas d’attachement particulier à son conseiller – de céder plus facilement aux sirènes des neo-banques, dont les offres commerciales sont plus attractives.

Les « néo-banques » favorisées par le mandat de mobilité bancaire

L’arrivée d’Orange Bank, ce mois-ci, qui conjuguera sûreté d’une enseigne statutaire et fougue dorée de la jeunesse, pourrait être de nature à précipiter le mouvement. Celle dont l’arrivée sera célébrée à grande fanfare de communication, fera passer dans le grand public l’idée que sortir des enseignes spécialisées est désormais chose possible, « sécure », voire tendance.
En lançant Hello Bank en 2013, BNP Paribas n’avait-elle pas ouvert le bal d’une banque en ligne proposant une offre bancaire complète et distribuée sur mobile ? Un pari plutôt réussi avec quelque 240 000 clients fin 2015.
Gageons qu’avec la Loi Macron, la mobilité s’accélèrera encore. Alors qui de Fortuneo, Monabanq ou d’Hello Bank, les outsiders du marché de la banque en ligne derrière ING Direct, Boursorama et, on le suppute déjà, Orange Bank, saura bénéficier de cet appel d’air ?
Quant à la fin de la « banque à la papa »… Nous rappellerons simplement à nos aimables lecteurs que Boursorama est détenu à 100 % par la Société Générale.

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