Selon un sondage publié en septembre 2022, 80% des femmes ne se sont jamais lancé en bourse, car « cela leur semble trop compliqué ». Un phénomène qui peut s’expliquer par un manque d’éducation à ce sujet, alors que ce dernier est loin d’être inaccessible.
« Ce qui nous retiens potentiellement en tant que femmes, c’est le syndrome de l’imposteur », résume Alexandra Chiaramonti, Directrice Générale de GoCardless pour l’Europe Continentale. Pour elle, « les femmes sont éduquées d’une façon à avoir davantage peur du risque », résume-t-elle.
Et le sujet mérite que l’on se penche dessus. Selon un sondage réalisé par Opinion Way pour la fintech d’investissement Scalable Capital, publié en septembre 2022, « 80% des femmes ne se sont jamais lancées en bourse car cela leur semble trop compliqué ». Un phénomène encore répandu, alors que l’investissement en bourse est « quelque chose de très simple », selon Alexandra Chiaramonti.
Un sujet pourtant maîtrisé par les femmes
De plus, il apparaît que les femmes sont loin d’être insensibles aux problématiques liées à l’investissement. Selon cette même étude, 76% d’entre elles considèrent que les placements boursiers devraient pouvoir se gérer d’une façon simple, depuis une application ou un site Web. Et 74% estiment que les commissions sont élevées lorsque l’on investit en bourse.
Le phénomène pourrait s’expliquer selon la Directrice Générale, habituée à diriger des entreprises, par une question d’éducation. « Je constate que beaucoup de mes amis, qui sont dans la finance, sont des hommes. Eux sont beaucoup plus investis en bourse, se sentent à l’aise avec ça et suivent le sujet de près. J’ai les mêmes compétences et niveau de carrière qu’eux, et je le fais beaucoup moins », raconte-t-elle. Mais également par un manque d’accès à l’information. « Quand on ne connaît pas, ça fait un peu peur », explique Alexandra Chiaramonti.
« L’accès est là, il faut juste aller le chercher »
Mais selon cette dernière, les solutions pour appréhender plus facilement les problématiques autour de la bourse et l’investissement se multiplient. Notamment grâce à l’arrivée des nombreuses fintech et applications spécialisées dans ce domaine. « Beaucoup de choses sont beaucoup plus simples qu’avant. Tout comme l’accès à l’information, et l’utilisation des outils de gestion », affirme-t-elle. « L’accès est là, il faut juste aller le chercher ».
Si « les choses changent », progressivement, notamment au sein des entreprises, le parcours des femmes est loin d’y être terminé. « J’ai constaté après coup, qu’à compétence, niveau d’études, performance et âge équivalents, je gagnais 10 à 20% de moins que mon collègue, dans la même boîte », rappelle Alexandra Chiaramonti.
