Private Equity & Impact : la guerre des mondes entre Deauville et Paris?

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Un billet d’humeur d’un investisseur spécialisé en direct du salon Time to Change 2024 qui se tenait à Deauville les 26 et 27 mars.

La même semaine, deux événements réunissent les courants de ce que l’on appelle désormais « l’impact » sans vraiment que soit définit précisément la signification de ce mot.

Les clichés sont tenaces dans ce monde qui peine à se définir, tant sur la forme que sur le fond, et il est aisé de tomber dedans tant de part et d’autres les caricatures sont persistantes donc autant y aller franchement.

Donc d’un côté, réunis à Paris sous la bannière ChangeNOW, les tenants d’un impact pur, issus du monde de l’Economie Sociale et Solidaire, plein d’un idéalisme qui attire massivement de nouveaux financements.
Des entrepreneur(e)s, des VCs, des projets de nouvelles « start ups à impact », et un aréopage d’organisations, d’investisseurs ayant vécu une soudaine révélation, de sociétés de conseils, de structure de mesure d’impact qui fleurissent autour telles des pâquerettes au printemps. Et tout ce petit monde qui vit en vase clos, persuadé qu’il faut se faire du mal pour faire du bien, à la recherche d’un financement qui acceptera de se rester en deçà des performance du Private Equity traditionnel, Hé oui, « parce que c’est de l’impact », un peu hors sol.

Et puis de l’autre, à Deauville, L’association des Investisseurs Institutionnels, l’une des principales organisation d’investisseurs en France, réunissant les banques et la quasi totalité des bailleurs de fonds, à la source qui irrigue,
à travers les fonds d’investissement, ces mêmes entreprises, qui finance in-fine ces mêmes entrepreneur(e)s, réunis en conclave pour évoquer le temps du changement (Time to Change) face à la réalité de la prise en compte de ces nouveaux critères. Tout aussi démunis face à la multiplication des indicateurs, face à la complexité de la mesure, face à l’enjeu qui réinvente des modalités d’investissement qui ont fait leur preuves depuis des décennies, dans un contexte de besoin criant de liquidité, de crise de l’immobilier, attentif à ce moment ou la mer se retire et ou l’on voit qui porte un maillot de bain, cherchant à « investir sans abîmer », tout aussi démunis.

Au moins ces deux « courants » s’accordent sur une réalité, celle de l’urgence, de trouver des solutions pour renverser la vapeur, de l’argent, beaucoup d’argent, pour « changer le game », mais sans jeter le bébé avec l’eau du bain, sans casser le jouet.

Personne n’a de baguette magique ni de boule de cristal et il est toujours plus aisé de critiquer que de proposer, de se trouver « plus vertueux » que les uns ou les autres, et pour autant, il est possible de sortir de ces injonctions contradictoires en regardant les choses de manière non dogmatique.

Parce que la réalité est que le seul moyen, dans le monde capitaliste désormais teinté de plus ou moins de vert, d’aller vite, de convaincre les institutionnels que les performances seront au rendez-vous. C’est la clef de la réunion de ces deux mondes qui prennent le même sujet chacun par un bout, et qui ne savent se rejoindre que partiellement tant qu’ils ne feront pas preuve de réalisme. Le financement de l’économie réelle, du venture au private equity en passant par les infrastructures est LA solution pour passer à l’échelle et accélérer la transformation de notre économie.

Performance ET impact concret, mesurable, simplifié dans des notions lisibles pour chacun d’entre nous : limites planétaires, nombre de bénéficiaires, décarbonation, biodiversité. Investir dans abîmer pour les uns, utiliser cette manne pour faire vite et bien pour les autres. C’est l’impact transformatif qui fera la différence. Resteront, et il en faut, autant d’idéaliste qui ne voudront évoluer qu’à leur rythme et « continuer à danser autour du feu avec leur couronne de fleur et leur guitare » que d’investisseurs « qui font de l’impact une manière d’améliorer leur image de cyniques financier ». Mais au milieu, apparait depuis quelques années les réalistes, celles et ceux qui admettent qu’il existe cette troisième voie, celle d’un « capitaliste durable » ou d’un « impact performant », à vous de choisir.

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