Verdir le verre, au prix de quels investissements ?

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A l’heure où le verre est montré du doigt pour son process de production énergivore, le géant américain O-I Glass prend les devants en réduisant drastiquement les émissions sur ses lignes de production et de recyclage du verre.

O-I Glass est l’un des principaux producteurs mondiaux de bouteilles et de pots en verre, avec neuf usines en France. En 2023, l’entreprise a achevé deux projets visant à décarboner ses activités, ce qui souligne l’importance croissante des investissements dans des processus industriels plus respectueux de l’environnement. Sur son site de production de bouteilles en verre à Vayres, en Gironde, un investissement de 50 millions d’euros a été consacré à l’installation de la dernière technologie de combustion gaz-oxygène et d’un système de récupération de chaleur, mettant en évidence les efforts de l’industrie pour réduire son impact environnemental. Ces initiatives ont permis de réduire jusqu’à 20 % des émissions de CO2 et jusqu’à 60 % des émissions de NOX, illustrant la voie vers une production plus verte dans l’industrie du conditionnement en verre. Le directeur de l’usine, Thibaut Guichard, souligne simplement : “Ces investissements marquent une étape importante dans notre démarche vers une production plus durable.”

L’usine de Vayres d’O-I est stratégiquement située au cœur de la célèbre région viticole de Bordeaux et de la région de production de cognac en France, et occupe donc un rôle essentiel dans l’industrie viticole locale. Employant 280 personnes, cette usine contribue à l’économie régionale en produisant environ 400 millions de bouteilles par an. De la production de bouteilles de 20 cl principalement destinées aux cognacs aux bouteilles de vin d’1,5 litre, l’usine de Vayres adapte sa production pour continuer de répondre aux exigences du marché tout en réduisant son impact environnemental grâce à des investissements dans des technologies plus propres.

Investissement majeurs pour un processus décarboné

Environ 85 % de sa production est constituée de bouteilles de vin, tandis que les 15 % restants sont destinés au secteur des spiritueux. Tous ses clients se trouvent dans un rayon de 100 km de l’usine – cette proximité aide à répondre aux objectifs de durabilité de ses clients. Son ancien four avait 19 ans, donc la décision a été prise d’investir dans un four modernisé. Dans ses deux principales usines françaises, le groupe O-I Glass met tout en œuvre pour atteindre un objectif principal – la décarbonation de ses lignes de production.

À Gironcourt-sur-Aisne, 55 millions d’euros seront investis dans la construction d’un four associé à une technologie innovante. Surnommé GOAT (Gas Oxy Advanced Technology), il consiste à mélanger gaz d’oxygène, combiné à un système de récupération de chaleur, pour réduire les émissions de CO2 jusqu’à 18 %. Une ligne de production sera également modernisée. À l’usine de Reims, dans la région de la Marne, la rénovation de l’un des deux fours et d’une ligne de production ont nécessité un investissement de 40 millions d’euros et réduiront également son empreinte carbone jusqu’à 5 %.

Pour verdir l’industrie, verdir les processus

Que l’on parle de production ou recyclage dans un contexte industriel, la finalité importe peu : il est encore plus important que le processus soit écologique. Et c’est précisément là que O-I Glass peut se vanter de bien comprendre la différence. Le verre pollue moins que le plastique, certes, mais la production de verre pollue tout de même. Le Département de l’Environnement de l’Oregon, aux Etats-Unis, a infligé une amende de 213 600 dollars à Owens-Brockway Glass Container en 2023. L’agence a déclaré que ces infractions font partie d’un schéma observé dans l’installation depuis plus d’une décennie. La société, filiale d’O-I Glass, a été condamnée il y a deux ans à une amende de 1 million de dollars pour ses multiples violations de la qualité de l’air. En octobre 2021, elle a conclu un accord avec les régulateurs de l’État qui a réduit l’amende à 662 000 dollars et l’a obligée à installer des contrôles de la pollution. C’était ça ou la fermeture. Le verre écolo semble encore loin.

En fin de compte, O-I Glass est confrontée à une réalité qui concerne toute l’industrie : dès qu’un processus nécessite de l’énergie, il est susceptible de polluer considérablement. Il est donc de la responsabilité des entreprises de travailler sur ces questions et d’investir dans des solutions techniques moins énergivores, quelque soit l’activité industrielle en question.

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