Quelles compétences pour la finance de demain ?

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Le 14 janvier, Finance Innovation en partenariat avec HUB612 organisait le FIN&TECH COMMUNITY à Paris. Lors de cet événement semestriel, La FinTech de l’année a été dévoilée et les startups labellisées Finance Innovation ont été mises en lumière. Au-delà, cet événement est aussi l’occasion de s’interroger sur l’industrie financière de demain. Je reviens ici sur les propos tenus lors de la table ronde intitulée « Quelles compétences pour la finance de demain ? », animée par :

L’évolution numérique, la prolifération des données ou encore l’accentuation de la réglementation engendrent des mutations des métiers de l’industrie financière. Quelles sont les nouvelles compétences cruciales, liées à la transformation numérique, que les acteurs de l’industrie financière doivent posséder ? Une fois ces éléments de mutation métier identifiés, nous reviendrons sur leur bonne acquisition. L’intégration de ces nouvelles compétences passent-elles forcément et uniquement par des formations académiques ? N’est-il pas également essentiel de mettre au centre du débat les softskills. Le secteur financier ne fait pas exception. Parler nouvelles compétences c’est aussi parler nouveaux modes de gouvernances et nouvelles façons de travailler ensemble

DATA, Blockchain, Machine Learning et gestion des risques

Pour commencer, il est clair que la transformation numérique engendre de nouveaux besoins et donc de nouvelles compétences cruciales. Travailler au sein de la finance implique de comprendre le numérique, les technologies intelligentes et les méthodes sophistiquées d’analyse des données. Parmi les avancées technologiques essentielles à mieux connaître : la technologie Blockchain d’échanges de données et l’automatisation robotique des processus (Machine Learning). Deuxième élément clé de transformation : les data. 57% des directeurs financiers interrogés dans le cadre de l’étude EY “Le rôle du CFO: déterminé ou déterminant ?” estiment qu’il s’agit d’un élément crucial pour la fonction Finance de demain. La gestion des risques est une autre compétence cruciale.

L’acculturation digitale ne doit pas uniquement être l’affaire des opérationnels. Les dirigeants doivent également développent une appétence aux nouvelles technologies.

Enfin, Carole Fillatre n’a pas manqué de rappeler que « l’acculturation digitale ne doit pas uniquement être l’affaire des opérationnels mais qu’il est essentiel que les dirigeants développent également une appétence aux nouvelles technologies ». Idée complétée par Jean-David Benassouli pour qui les actions mises en place par les dirigeants pour insuffler l’innovation au sein de leur entreprise méritent être musclées : « L’innovation provient de ceux qui manipulent les DATA au quotidien. C’est donc ces talents là qu’il faut incentiver avec des jeux ou des voyages par exemple. Les entreprises ne doivent pas hésiter à mettre en place des actions motivantes pour dynamiser les équipes et booster l’innovation au sein du secteur ». Les Digital Games organisés pour favoriser l’acculturation interne des nouvelles technologies est un exemple de cette intégration positive des technologies.

Vers une intégration positive des nouvelles technologies

Carole Fillatre nuance toutefois ces propos en expliquant que l’acquisition des pratiques digitales n’est pas une fin en soi : « Certes la compréhension du besoin du client implique une certaine maturité digitale de la part des consultants. Mais ce qui prime avant tout c’est de comprendre la problématique métier pour ensuite trouver le usecase pertinent éligible à la robotisation » explique l’experte.

Certes la compréhension du besoin du client implique une certaine maturité digitale de la part des consultants. Mais ce qui prime c’est de comprendre la problématique métier.

Faire bouger les mentalités

Au-delà de l’intégration de savoir-faire techniques, former les cadres de l’industrie financière à travailler différemment est un point crucial. Il est ici question de favoriser le changement de mentalités en mettant notamment au cœur des relations la coopération et la coordination. Il faut dire que la collaboration entre les FinTech et les grands groupes bancaires est implacable et que pour accompagner ces synergies, les groupes bancaires doivent (vraiment) jouer le jeu de l’Open Banking et accepter de partager leurs données. Pour Carole Fillatre, l’avenir de l’industrie financière repose sur sa capacité à fonctionner en partenariat. « Les acteurs de la finance doivent s’ouvrir aux Fintech pour mener conjointement et intelligemment les missions adressées par clients » affirme-t-elle.

Changer les mentalités passe également par l’adaptation de l’environnement de travail et l’intégration de nouveaux modes de gouvernance. Autant de nouvelles compétences portées par les managers qui répondent au développement du télétravail.

La formation académique suffit-elle à former ces profils ?

La question se pose alors : comment s’assurer de la bonne formation des profils du secteur de l’industrie bancaire et financière ? Sommes-nous en situation de pénurie ? Dans quelle mesure existe-t-il un défaut d’appariement entre les formations déployées par les écoles et les besoins de l’industrie financière ?

Pour Jean-David Benassouli, « la situation va beaucoup mieux qu’il y a 18 mois même s’il existe toujours une traction ». L’expert explique cela par le temps d’absorption : les clients lèvent un peu le pied, préférant attendre de voir les livrables commandés, avant de recruter de nouveaux collaborateurs autour de missions Blockchain et IA.

En revanche, pour Aymerick Magnant de Bellevue, il existe bien un décalage entre les profils qui sortent des écoles et les besoins RH du secteur. « Aujourd’hui, il existe encore trop peu de cursus qui ont vraiment intégré des cours autour de la Blockchain et de l’architecture IA » constate-il. « De plus, il est urgent de réfléchir à la digitalisation de l’acquisition des compétences et à la plateformisation des connaissances ». Raphael Attias partage cette analyse. Pour lui, l’avenir repose sur le développement d’écosystèmes de formation intelligents et collectif. « Il est essentiel de repenser notre consommation pédagogique et d’inciter les campus français à délivrer des formations à distance » explique-t-il.

Il est urgent de réfléchir à la digitalisation de l’acquisition des compétences et à la plateformisation des connaissances.

Pour résumer, comme pour tous les acteurs évoluant dans une industrie disruptée par la technologie, les cadres de la finance de demain doivent apprendre tout au long de leur vie. Pour ce faire, il est essentiel de garantir des dispositifs de formation flexibles et ouverts afin de répondre aux enjeux de la transformation numérique mais aussi aux enjeux de compétitivité.

Les softskills garantes d’une approche éthique de la finance

Pour conclure, Aymeric Magnant de Bellevue a rappelé que les dirigeants des entreprises du secteur en plus forte croissance possédaient une formation en philosophie ou en histoire et non en mathématiques ou en statistiques. L’étude EY “Le rôle du CFO: déterminé ou déterminant ?” souligne l’évolution du profil et l’importance accordée à l’expérience de l’individu en notant que le profil des directeurs financiers diffère selon les générations : « Seuls 23% des directeurs financiers de la génération Y sont titulaires d’un diplôme de comptabilité, contre 46% pour ceux de la génération X. »

Seuls 23% des directeurs financiers de la génération Y sont titulaires d’un diplôme de comptabilité, contre 46% pour ceux de la génération X. 

Une jolie façon de rappeler le rôle des softskills et l’importance de chouchouter ses activités personnelles. « Cette prise de recul permet de mieux comprendre le fonctionnement humain, d’apporter un regard éthique, d’orchestrer des relations collaboratives et d’engager ses collaborateurs en les aidant à donner du sens à cette transformation digitale » assure le Directeur de Lamarck Institute.

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