Retail, banques et Fintech : un amour à la française ?

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Alors que les géants technologiques déploient des solutions mises sur le marché et adoptées par les réseaux de banques nationaux (Apple Pay s’est tout d’abord lancé chez Banque Populaire et Société Général avant de s’étendre à d’autres groupes bancaires) et par les banques mobiles (plus récemment Google Pay adopté par N26, Boursorama, etc.), que veulent vraiment les acteurs français ?
Le secteur retail national semble vouloir privilégier des solutions maison. Focus sur trois cas de partenariats (un peu chauvins !).
[Retrouvez notre conversation croisée sur les activités financières des groupes français du retail : Marc Lanvin (Banque Casino) et Christophe Chamberland (Fnac Darty) : le rôle des grandes enseignes dans la Fintech ]

#1 CDISCOUNT ET NATIXIS

De quoi parle t’on ?

Début décembre 2018, le groupe Casino a annoncé avoir signé un partenariat avec Natixis Payments et sa plateforme digitale S-money. Casino lance un portefeuille électronique, déjà mis en place chez CDiscount l’année passée.

Quelle application ?

C’est au début de l’année 2019 que les clients du site e-commerce CDiscount bénéficieront d’un portefeuille électronique : ils pourront ainsi payer leurs achats sans avoir à saisir à chaque fois les données de leur carte bancaire. La solution leur donnera également la possibilité de payer en plusieurs fois, de payer à plusieurs via des cagnottes, ou de bénéficier de cash-back (une marque de fabrique chez le Groupe Casino).

Ce que l’on en pense ?

Finalement le groupe français Casino a préféré développer sa stratégie maison avec la filiale Natixis du groupe BPCE. CDiscount travaillant déjà avec une carte bancaire Mastercard, avec les solutions Paypal, Apple Pay et Paylib, l’acteur ecommerce français prend aujourd’hui le parti de revenir à des solutions de paiement plus “basiques”.
On imagine là un pari moins risqué et sûrement moins dépendant des nouveaux usages de paiements mobiles (que les français ne se pressent pas d’adopter en masse). 

#2 CARREFOUR BANQUE ET BRUNO

De quoi parle t’on ?

A la mi-novembre 2018, la Fintech marseillaise Bruno a annoncé son partenariat avec Carrefour Banque. Bruno est un compte intégré dans l’application Messenger, qui permet de mettre de l’argent de côté : on reçoit automatiquement un message de Bruno nous indiquant quelle somme nous pouvons mettre de côté et ainsi accepter ou refuser en un clic. Les économies acceptées sont placées sur un livret d’épargne créé pour les utilisateurs de Bruno, à un taux de 1%.
Carrefour Banque elle réserve sa communication à ses clients directement dans ses agences physiques. Carrefour Banque touche ainsi une audience plus jeune, habituées aux démarches 100% en ligne, comme celles proposées par Bruno.

Quelle application ?

Il s’agit là d’un partenariat de distribution des services de Bruno. L’avantage pour les clients de Carrefour Banque, avec ce partenariat, est qu’ils peuvent bénéficier du taux du livret à 1%, pour les premiers 10 000 euros et bénéficier des services de Bruno. Par contre, ce livret d’épargne doit être souscrit automatiquement depuis l’interface de Bruno. 

Ce que l’on en pense ?

Ce cas de partenariat entre le géant de la grande distribution français Carrefour et un autre acteur français, Bruno, bien plus modeste, est porteur d’espoirs : nous savons monter de vraies alliances entre groupes et Fintech, sans sortir des frontières.
Reste néanmoins l’utilisation inévitable du géant américain Messenger, appartenant au groupe Facebook. Cette chaîne du maillon, en plein cœur de l’expérience utilisateur, sonne comme un rappel de la force de frappe des mastodontes technologiques.

#3 BANQUE CASINO ET LYDIA

De quoi parle t’on ?

Banque Casino (filiale du groupe Casino et du Crédit Mutuel) et la Fintech française Lydia ont annoncé à la mi-décembre 2018 lancer une solution d’emprunt instantanée. L’initiative n’est pas totalement nouvelle puisqu’elle avait été testée sur les clients de CDiscount l’année dernière.

Quelle application ?

Les clients de la Banque Casino et de Lydia peuvent désormais souscrire à des prêts entre 100 euros et 1000 euros, en maximum 90 jours. L’utilisateur dispose de l’argent prêté sur son compte Lydia, juste après avoir souscrit au prêt. Ce nouveau type de prêt à la consommation répond à plusieurs besoins instantanés : régler des achats en magasins ou sur internet, retirer de l’argent à un distributeur, réaliser un virement, etc.

Ce que l’on en pense ?

Sur les prêts à la consommation, propres à des usages et à une réglementation spécifiques, il semble logique que deux acteurs français s’allient, sans recourir à des fournisseurs de solutions étrangers. Qui de mieux que des grands noms de l’hexagone pour relancer (à leur échelle) la consommation ? Qui plus est, nous avons dans ce mariage deux entreprises positionnées sur la finance du quotidien. Bien vu.

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