Sandbox accélère la transformation digitale du marché financier espagnol

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La validation, par les pouvoirs publics espagnols, en septembre 2020, de la loi de transformation digitale du système financier, marque une nouvelle étape pour le développement de l’écosystème du pays de la Péninsule Ibérique. Ainsi, la loi en question instaure le système de « sandbox », ou espace contrôlé autorisant le développement de projets technologiques de la fintech et l’insurtech, avec une supervision spécifique. 

Plus d’un an après l’Italie – où l’adoption de la sandbox remonte à juin 2019 – l’Espagne franchit à son tour le cap de la « sandbox ». Le projet, défendu par l’association fintech espagnole Aefi, représente, selon son président Rodrigo Garcia de la Cruz, un pas décisif pour la place de l’Espagne dans le domaine de l’innovation financière. En fait, l’organisation envisage ce nouveau cap comme un moyen de dynamiser l’écosystème national via, notamment, l’attraction de nouveaux talents et investissements ainsi que l’accélération de l’innovation technologique, avec pour modèle le Royaume-Uni, en raison de la quantité de projets émanant de la zone dans le domaine des services financiers innovants. 

Le secteur fintech et insurtech espagnol est également conscient que, dans le contexte post-Brexit, une carte est à jouer en termes d’attraction des talents selon une logique transfrontalière. Selon le média espagnol Confilegal.com, l’initiative pourrait ainsi contribuer à créer 5 000 nouveaux emplois et près de 1 000 millions d’investissements additionnels au sein de l’écosystème fintech espagnol dans les deux ans. 

5 000 nouveaux emplois dans la fintech en deux ans

Concrètement, la « sandbox » permet d’accompagner, dans un environnement caractérisé par un contrôle adapté, le développement de produits innovants devant s’insérer, une fois finalisés, dans la régulation applicable au secteur financier. En somme, une option permettant de contrôler les risques liés aux nouveaux modèles financiers en offrant un apprentissage de toutes les parties concernées. L’Aefi identifie ainsi, selon le média Es.cointelegraph.com, six clés relatives aux apports de la « sandbox » en Espagne. 

1 – La création d’un espace de travail contrôlé et non dérégulé, favorisant ainsi la création de nouveaux emplois, la compétitivité et le développement technologique

2 – L’identification d’une série de projets améliorant la prestation de services financiers

3 – La garantie de la sécurité juridique pour tous les acteurs intéressés par le développement de modèles d’affaires se situant entre la finance et l’assurance et la technologie

4 – L’obtention, pour l’Espagne, d’un statut de pays de référence dans le domaine de la réglementation fintech, susceptible d’attirer et de retenir des talents aussi bien nationaux qu’étrangers

5 – La simplification des investissements dans le domaine de la fintech

6 – La création de près de 5 000 nouveaux emplois dans l’écosystème fintech dans les deux ans

Renforcer la place de l’Espagne dans l’environnement post-Covid

L’initiative est d’autant plus intéressante qu’elle intervient dans un moment clé de l’économie mondiale, à savoir pendant une période de révolution digitale accélérée découlant directement de la crise sanitaire liée au Covid-19. En effet, l’écosystème fintech et insurtech espagnol travaille actuellement à des projets lui permettant de jouer un rôle capital dans le contexte de sortie de crise.

De quoi assurer un cadre propice aux opportunités et à la créativité dans le domaine de l’innovation financière.

A supposer néanmoins que l’Espagne mise également sur une intensification de sa collaboration avec les pays voisins, l’international étant l’une des clés clairement identifiées pour franchir un nouveau cap dans le domaine de la finance innovante. Et de fait, rappelons que si la fintech espagnole nourrit depuis 2016 des relations assidues avec ses homologues latino-américaines via l’Alliance Ibéro-Américaine de la fintech, le sujet européen reste encore à peaufiner. 

Miser sur l’Europe du digital et de la finance innovante

Un projet d’alliance européenne réunit ainsi l’ensemble des associations fintech de l’UE depuis 2019, avec des contours stratégiques et opérationnels qui sont néanmoins à préciser. L’un des axes stratégiques de cette Europe du digital et de la finance innovante, à savoir le paiement, fait également l’objet de travaux émanant aussi bien des institutions que du terrain. 

A l’instar des initiatives EDPIA, réunissant les industriels, ou encore EMPSA, dans le domaine du paiement mobile, s’ajoute ainsi le projet European Payment Initiative (EPI), annoncé en juillet 2020, qui ambitionne de doter l’Europe d’une réelle infrastructure en matière de paiement. Parmi les pays moteurs, la France, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne, qui s’était déjà d’ailleurs positionnée en avant-garde sur ce sujet en figurant parmi les premiers utilisateurs de Target Instant Payment Settlement (TIPS) défini par la Banque Centrale Européenne (BCE) dans le contexte de l’instant payment. De quoi confirmer l’engagement de l’Espagne sur l’internationalisation des services financiers.

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