La Société Générale cesse son activité en Russie

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La Société générale cesse ses activités de banque et d’assurance en Russie et annonce la signature d’un accord de cession de la totalité de sa participation dans Rosbank, sa filiale russe.  

Sur la désormais fameuse liste de l’université de Yale, La Société générale vient de changer de statut pour le Grade A, celui qui regroupe les entreprises internationales « stoppant totalement les engagements russes ou quittant complètement la Russie. »

La Société générale a publié ce lundi 11 avril un communiqué qui annonce la totalité de la cession de ses actifs au sein de sa filiale russe Rosbank, ainsi que ses filiales d’assurance. C’est le précédent actionnaire de Rosbank, Interros Capital, une des principales sociétés russes d’investissement qui se porte acquéreur.

Retrait de manière ordonnée

Il a fallu plusieurs semaines de travail depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine puis les mesures de sanctions adoptées par les États européens et américains, pour arriver à cet accord. Il va permettre au « groupe de se retirer de manière effective et ordonnée de Russie en assurant une continuité pour ses collaborateurs et ses clients, » indique le communiqué. « Il y a des financements d’entreprises, des prêts bancaires pour des voitures ou des logements qui sont en cours. C’est beaucoup plus complexe que de fermer un magasin de sacs à main ou un restaurant de sandwichs! » indiquait un cadre de la Société Générale, voilà deux semaines à Finance Mag.   

La Société générale précise ce lundi, que la transaction « reste soumise à l’approbation des autorités compétentes en matière réglementaire et de droit de la concurrence. La finalisation de cette opération devrait intervenir dans les prochaines semaines. »

Malgré cette cession, la Société générale prévient que son ratio de solvabilité restera à la cible financière du Groupe. « Au 31 décembre dernier, le ratio de solvabilité CET1 s’élevait à 13,7%, soit 470 points de base au-dessus de l’exigence minimale réglementaire, » précise la banque. 

Le Groupe confirme l’ensemble de sa politique de distribution au titre de l’exercice 2021, à savoir le dividende de 1,65 euro par action.

Ces retraits influencent-ils vraiment la Russie? 

La banque française employait en Russie 12 000 personnes dans 230 agences sous l’enseigne Rosbank. Souvent pointée du doigt au cours des dernières semaines, la Société Générale assurait fin mars « vouloir respecter de façon rigoureuse les réglementations en vigueur et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour appliquer les sanctions internationales. Nous sommes une banque responsable qui cherche à faire au mieux mais ce n’est pas simple. » 

Dès le 3 mars, la Société Générale évoquait dans un communiqué le scénario d’une expropriation, en chiffrant l’impact sur ses fonds propres à 1,8 milliard d’euros. Avec cette cession, la banque française se débarrasse de la pression des opinions publiques internationales, cristallisée par la liste mise à jour par l’université de Yale qui recense 600 entreprises internationales qui ont annoncé leur retrait de Russie. Et qui désigne du même coup celles qui continuent à opérer en Russie sans tenir compte des consignes des États.« Il est encore trop tôt pour dire si les actions de retrait des entreprises contribueront à forcer la Russie à mettre fin à la guerre. Mais les sanctions des alliés de l’Ukraine ont déjà ébranlé l’économie russe. Le marché boursier du pays est sous perfusion et le Kremlin a imposé des contrôles stricts pour soutenir la valeur du rouble, » confie au New York Times le professeur Jeffrey Sonnenfeld, à la tête de l’équipe de chercheurs qui tient cette liste à jour.

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