Fintech : ce qui se dit à San Francisco …

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Du 14 au 16 février dernier, Goldman Sachs a organisé à San Francisco une conférence intitulée “Technologie et Internet”. La forte composante Fintech dans les débats a incité Stéphane Touilleux, fondateur TLLX et président Athymis gestion, à nous proposer une note spéciale, basée sur sa synthèse slideshare.

Les Millennials en quête de changement

Poussée par les Millennials (la génération Y, née entre 1980 et 2000), la mobilité est un axe majeur de déploiement des solutions de vente en ligne. « Les smartphones ont apporté la puissance d’une agence bancaire dans la main du consommateur » précise Daniel Shulman, CEO Paypal. Celui-ci se réjouit également de leur adoption massive de Venmo, solution de porte-monnaie électronique.
Les acteurs du venture capital sont unanimes : cette génération, moins confiante dans le secteur bancaire, est à la recherche de solutions faciles et à court terme pour répondre à ses problématiques financières. Et l’un des  intervenants VC de préciser que les Millennials sont réellement différents : la moins utilisée des applications sur un smartphone quand on a moins de 30 ans est… le téléphone !

Distribution : quand le monde du paiement se régale

Les Visa ou Paypal sont à la fête ! Poussés par l’effritement des ventes des enseignes de distribution traditionnelle, les paiements dématérialisés connaissent une véritable accélération. La tendance actuelle est également à l’accompagnement de ventes qui passent de plus en plus par les mobiles avec tous les challenges d’UX que cela suppose.
Profiter de la mutation des points de vente c’est le choix de startups comme Shopkeep ou Poynt. Poynt, dirigée par l’ancien patron de Google Wallet, propose des solutions intégrées de dernière génération avec une UX particulièrement élaborée et disrupte le secteur des Terminaux de Paiement Electroniques qui n’avait pratiquement pas évolué depuis 30 ans.
A la confluence de la distribution et de la fintech, les apps de paiement connaissent un réel succès pour des enseignes bénéficiant d’une certaine répétition dans l’acte d’achat comme Starbucks ou encore la chaîne de fast food Chick-fil-A qui a connu un succès inespéré en proposant des sandwichs gratuits via son app.

Les robo-advisors challengés

Le concept de robo-advisor déçoit et tend à devenir un service intégré à des plateformes pré-existantes. Les startups créées autour d’offres de robo-advisors ont du mal à dépasser le cadre de clients Millennials rejetant les conseillers traditionnels (et attirés par des fees limités !). Les algorithmes d’allocation semblent issus d’une autre ère et, il est vrai, les grandes plateformes ont repris le lead en intégrant le robo dans leur offre. La force de frappe des plateformes existante, qu’il s’agisse des mega-banques ou d’asset managers, est phénoménale : Vanguard a ainsi collecté 2 milliards d dollars par jour en janvier 2017 !
Le problème clé reste le coût d’acquisition clients : « A quoi bon investir 5 Millions de dollars dans une startup Insurtech qui veut se développer par la pub en ligne quand le budget publicitaire annuel de GEICO est de 1 milliard de dollars ? » rappelle Alex Rampell d’Andreessen Horowitz.

Les plateformes de prêts, à la recherche de stabilité

Lending Club et Prosper ont lancé les plateformes de crowdlending il y a environ 10 ans. Le leader Lending Club a connu une année chaotique avec le départ de son CEO fondateur sur des problématiques de compliance. La société est challengée quant à sa capacité à reprendre le chemin de la croissance tout en maintenant une sécurisation de ses refinancements. La formule des banquiers « mon bilan est meilleur que ton application » semble de mise: Goldman Sachs a ainsi sorti le site de crédit en ligne Markus.com en 1 an !

Apple, Google et surtout Amazon en embuscade

Apple et Google ont d’ores et déjà déployé Apple Pay et Google Wallet. Amazon pourrait, selon sa formule « votre marge est notre opportunité », déployer une offre de crédit à la consommation (directement appliquée aux ventes sur son site marchand) ou mettre en place une offre de compte bancaire en ligne.

Startups dans la Fintech : les « secrets » du succès

Le « playbook » suggéré par les acteurs du Venture Capital ? Trouver une niche répondant à un besoin réel puis déployer des services à partir de la base constituée.
Petit passage en revue non exhaustif des acteurs qui disruptent le secteur. L’expérience de Max Levchin (ex Paypal) chez Affirm, avec son service très ciblée Millennials, est assez spectaculaire. Le principe est d’octroyer un crédit immédiat sur la base de scorings propriétaires et ce, en toute transparence. Sofi, spécialisé dans le refinancement des dettes étudiantes, a d’ores et déjà amorti son coût d’acquisition clients et peut dorénavant proposer une palette plus large de services, notamment de crédits hypothécaires.
Des modèles BtoB sont également plébiscités avec des entreprises comme Plaid qui développe des applications de connexion aux comptes bancaires. Ou encore Credit Karma qui a mis en place un scoring de crédit personnel gratuit pour les particuliers qui devient un outil de search pour les établissements de credit. Stripe propose quand à lui une suite permettant de faciliter les paiements pour les entreprisesUn domaine où tout reste à faire. D’ailleurs son CEO affirme qu’il ne peut interroger son client sur ses besoins car « celui-ci n’existe pas encore » (!). Toutes ces entreprises ont le mérite d’avoir un angle spécifique à un moment où les grands acteurs sont à la manœuvre!
Surtout quand le Growthhacking reste aussi critique : Paypal a littéralement offert 5 USD aux premiers clients, Venmo a offert toutes les transactions gratuites…on revient au problème n°1 des startups : l’acquisition clients !

Quel avenir ?

Avec les difficultés de plusieurs Fintech emblématiques, le domaine de l’Insurtech semble prendre l’ascendant. Le financement de ces startups marque clairement le pas aux US, mais les sujets Fintech et Insurtech restent « hot but more selective » comme nous le faisait remarquer un ami VC de New York.

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