Peut-on former les jeunes à la Finance de demain ?

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Tous les mois, Marion Nibourel, manager de La Place, prend la parole pour partager sa vision et celle de La Place. Après avoir parlé du besoin de connexion entre toutes les initiatives Fintech en région, elle évoque maintenant le rapport des étudiants français à la finance d’aujourd’hui : étudiants et dans le même temps en expérience d’apprentissage, qu’ont-ils à nous apprendre et à apprendre ?

Sur les bancs de l’école, on apprend que le terme “Fintech” est tout simplement la contraction de “finance” et “technologie”. Mais ce terme cache une diversité d’activités complexes. Il est bien difficile de résumer en un mot l’industrie financière elle-même, et rare sont ceux qui diront le contraire !  Dès lors, le secteur peut sembler très obscur pour un apprenti professionnel de la finance. Les étudiants ont véritablement besoin de faire leurs armes en entreprise pour découvrir la réalité du terrain, que ce soit en banques de détails, sur les marchés financiers cotés, en private equity, etc. Et parce qu’une formation ne s’arrête pas sur les bancs de l’école, ils doivent apprendre en continue. Se former sur une discipline pour devenir expert prend du temps, alors autant être au cœur des grands acteurs du secteur pour observer et monter en compétences. 

Sortir de sa zone de confort et expérimenter la Fintech

La stratégie la plus privilégiée aujourd’hui est encore de se former au sein des grandes structures de la finance pour comprendre l’environnement et les tendances du marché. Ces éléments maîtrisés, on peut alors sortir de sa “zone de confort” pour aller compléter ou disrupter les activités que l’on a connues et expérimentées. Cela correspond d’ailleurs au profil de nombreux entrepreneurs et fondateurs de Fintech qui ont d’abord fait quelques années dans de grandes banques ou assurances. Se lancer dans une startup de la finance signifie souvent une capacité à délivrer et à être opérationnel très rapidement ! Vouloir s’y former peut donc parfois se transformer en expérience décevante. 

Revenons à la composition du mot “Fintech”, dont il ne faut pas oublier la composante “tech”. Pour pouvoir se développer rapidement et avoir les ressources adéquates, les startups ont plutôt pour habitude d’embaucher des profils experts financiers, qui sont souvent des spécialistes sur des fonctions supports essentielles – juridique, business development, etc. Ces talents très recherchés mettent souvent leurs expertises au service de l’émergence d’un produit ou d’un service technologique qu’ils avaient du mal à faire émerger en interne dans les grands groupes.

Parfois, les experts retournent sur les bancs de l’école, après 10 ou 20 ans dans un grand groupe : pour monter en compétence ou se spécialiser sur une technologie récente relative à leur domaine de compétence ou qui puisse être mise à son service. Dans ce cas il n’y a pas vraiment d’autre choix, pour compléter son expertise à un certain stade, que de se remettre dans la peau d’un étudiant. Ces décisions de parcours expliquent bien le succès des formations comme par exemple celle du CFTE sur l’Intelligence Artificielle, qui sont de plus en plus plébiscitées.

Faut-il pour autant séparer grands groupes financiers et tech dans l’apprentissage ? 

Il faut dire que les Fintech ne sont pas fondamentalement toutes disruptives : une grande partie développent des services et des produits que les banques et les assurances ne sont pas en mesure de développer en interne, pour des raisons liées à la structure de leur SI, à leur culture interne ou à leurs process de mise en marché. De nombreuses Fintech assument ce positionnement à l’image de Younited Credit, doté d’un savoir-faire sur le crédit que n’ont pas les acteurs traditionnels, qui pour autant ont toutes une activité de crédit en interne. Il n’y alors rien d’étonnant à ce que les étudiants souhaitent renforcer leur apprentissage dans des grands groupes financiers, pour comprendre ce qui fait leurs forces et surtout leurs faiblesses et besoins.

Une culture et vision “made in Fintech”

Parallèlement, les formations spécialisées dans la finance innovante en Grandes Écoles et à l’Université sont de plus en plus nombreuses à montrer une ouverture d’esprit vers les nouveaux modèles des Fintech : innovation sociale, technologique, métiers, etc.  A l’image du Master spécialisé Finance Technologie Data de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont La Place est partenaire et des autres cursus accueillis à l’occasion de hackathons ou de rencontres.

Car au-delà de l’expertise “tech”, il y a la culture “tech” : intégrer les élèves à des écosystèmes de la finance innovante dès leurs études fait partie intégrante de leur formation. Si un solide apprentissage des pans de la finance dure toute une vie, il est devenu indispensable que les futurs professionnels qui travailleront en banques et assurances acquièrent au plus tôt cette vision “made in Fintech”. Dans un monde économique tiré par l’industrie du numérique, les outils qui seront utilisés par ces jeunes évolueront de plus en plus vite. Leurs clients seront de plus en plus issus du monde des nouvelles technologies, et les partenariats et collaborations avec des acteurs Fintech / Regtech / AMtech et autres futurs Xtech ne seront plus l’exception. Acquérir dès le départ un état d’esprit agile pour gérer l‘innovation continue ou disruptive permet de gagner du temps plus tard à tous niveaux dans les grands groupes, comme dans les PME.

Une transformation humaine à insuffler de l’intérieur

Cette vision est également celle de beaucoup d’entrepreneurs. Comme le disait le cofondateur et CEO de Budget Insight Clément Coeurdeuil lors de son intervention à la dernière édition de BIG – organisé par notre partenaire et membre fondateur Bpifranceles Fintech peuvent accélérer la transformation digitale des grands groupes mais elles ne peuvent en rien aider à la transformation humaine des entreprises financières qui doit, elle, se faire de l’intérieur. 

C’est cette innovation humaine interne qui est nécessaire pour des collaborations réussies entre entreprises et écosystème startups, et dont les étudiants doivent surtout s’inspirer pour choisir et compléter leur apprentissage de la finance pour demain.

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