Covid-19 : Diriger la relance

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NDLR : Cet article est le n°4 d’une série, au nombre de 9, sur base d’entretiens et d’échanges réalisés par Howard Partners, avec des opérationnels. Retrouvez les articles précédents en fin de cet article.

Soyons lucide, elle relèvera plus du marathon, nécessitant de gérer l’effort, que du sprint et surtout sera d’autant plus structurante pour l’avenir que les impacts durant la crise auront été majeurs sur la société, l’économie dans son ensemble.

Diriger commence par la réaffirmation de sa raison d’être

Diriger la relance signifie que les dirigeants seront capables de réimpulser du sens, c’est-à-dire réaffirmer tout ce qui compose la vision, l’ambition, l’essentialité de l’entreprise, toutes ces initiatives créatrices de valeur, comme l’ESG. Aligner les comportements managériaux, les offres et services, la communication interne et externe avec les valeurs est une des conséquences directes de l’action des dirigeants. Assumer la responsabilité de l’entreprise, son éthique, sera probablement primordial au sortir d’une crise sans précédent qui aura chahuté l’existence-même des individus, de la société, du vivre ensemble. L’entreprise devient encore plus éthique, essentielle.

Enfin, diriger n’est plus une question de statut hiérarchique ou de reconnaissance d’une réussite. Diriger, c’est être capable, par l’expression d’une vision, d’embarquer des équipes dans un collectif, de déléguer en confiance, de conseiller dans les moments critiques, de faire grandir. Diriger, c’est affirmer un leadership, comme un chef d’orchestre. Le dirigeant doit avoir conscience de l’opportunité que représente la sortie de crise, pour définir de nouveaux caps, d’insuffler une nouvelle façon de manager, une nouvelle culture, probablement plus tournée sur le développement du bien-être, de l’impact social.

L’équilibre entre l’urgence et les fondamentaux pour l’avenir

Les dirigeants et les partenaires sociaux auront aussi un véritable rôle à jouer dans cette phase de relance, notamment dans une éventuelle remise à plat des systèmes de rémunérations, (déjà engagés chez certains acteurs), dans le développement des compétences pour l’assurance d’une employabilité. La direction des ressources humaines, la direction de la responsabilité sociale et environnementale, seront particulièrement mobilisées à côté de la direction générale pour redéfinir un nouveau pacte social, encore plus ouvert sur le monde, la société, l’écosystème de l’entreprise. Dans cette quête de l’essentialité, parons à l’urgence, les entreprises, les emplois et l’économie sans sacrifier les avancées de l’intérêt supérieur, l’individu, le développement responsables et le respect des ressources naturelles.

Levier stratégique de relance : la confiance

Savoir profiter aussi de cette remise en cause pour réfléchir et déployer un nouveau modèle organisationnel permettra de gagner en agilité pour absorber les pics d’activité. Le dimensionnement des opérations, le développement de la transversalité et de la polyvalence, à l’encontre de silos destructeurs de valeur, seront les principaux leviers à actionner pour une organisation plus agile et plus réactive aux demandes des clients. Ces derniers n’ont que faire de savoir à qui ils doivent s’adresser au sein de l’entreprise, ils veulent juste une réponse à leur demande. En ce sens, le principe de subsidiarité est primordial, c’est-à-dire déléguer au bon niveau, en éliminant les couches managériales superflues. L’entreprise devient encore plus agile, orientée réellement client.

Un secteur qui sera encore plus aux avant-postes, ce sont bien les services financiers. Dans une forme de relation contradictoire de dépendance et de défiance, les banques et les assurances assument un pacte moral avec la société, les citoyens. En période de crise, où les démocraties peuvent être en danger, elles ont toujours été au rendez-vous, et nul doute, qu’elles le seront cette fois-ci. Elles sont au cœur de l’économie, bras armé de la croissance, moteur de l’économie, au travers de la collecte de capitaux, de la répartition des investissements, de la mutualisation et du partage des risques. Ainsi, la sortie de crise pourrait être une opportunité pour les dirigeants de réaffirmer ce rôle fondamental de stabilité sociale et politique. La confiance et l’essentialité en seront les grands leviers stratégiques.

La phase de relance doit être une opportunité pour l’entreprise d’assumer sa citoyenneté, sa mission sociale.

Ce qu’il faut retenir :

  • Saisir l’opportunité de redonner un élan par une nouvelle vision, une nouvelle culture, un nouveau management pour plus d’agilité, d’essentialité
  • Ouvrir encore plus l’entreprise sur la société, devenir une entreprise citoyenne
  • Une réelle opportunité pour les services financiers de réaffirmer un pacte moral et la confiance

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